Carracedo

La thématique principale dans l’œuvre de Carracedo est « la relation de l’homme avec son univers cosmique », un sujet qui met en évidence sa grande préoccupation concernant l’avenir du genre humain en tant qu’espèce. L’action de l’Homme dans son environnement et son lien avec la nature sont des idées omniprésentes chez lui. Né à La Havane en 1971, il s’est formé à la prestigieuse Ecole des Beaux-Arts de San Alejandro, où il est considéré comme l’un des meilleurs élèves diplômés de sa génération, excellant tant en peinture, qu’en dessin, ainsi qu’en scénographie et illustration.

Carracedo vit et travaille principalement à Madrid. Ses expositions personnelles et sa participation à des projets collectifs ont été très bien reçues par la critique. En 2000, Carracedo part pour l’Espagne, où il entame une période de création intense, exceptionnellement prolifique, bien que méconnue du public car il refuse d’exposer ou de commercialiser son œuvre. L’année 2015 marque un tournant : poussé par le galeriste parisien Robert Vallois, Carracedo se met à enchaîner les expositions tant en Europe qu’aux Etats-Unis, ainsi que les collaborations avec d’autres artistes : à la Galerie Vallois en 2016 et en 2017, au siège de l’Unesco, il participe également à la foire AKAA, toujours à Paris ; puis ARTISSIMA à Turin, en Italie ; la Galerie Habana et La Fábrica de Arte, à Cuba ; la Galerie Vallois America, à New York et un solo show au grand palais dans le salon Art Paris.

Ses sculptures comme ses œuvres graphiques développent un univers onirique foisonnant, qui tient à la fois du conte, de la fable écologique, du fantastique et de la science-fiction ; un univers peuplé de personnages énigmatiques – humains, animaux et végétaux – qui se croisent, se métamorphosent et s’hybrident, et qui nous mène aux confins de l’imaginaire et de la métaphysique.

Carracedo puise son inspiration dans les grandes innovations technologiques des XXème et XXIème siècles : la conquête spatiale, Internet, l’intelligence artificielle, les réseaux sociaux, les crypto-monnaies… Ces avancées révolutionnaires, qui n’en étaient encore qu’à leurs balbutiements quand l’artiste était lui-même enfant, sont pour lui sources d’une fascination toujours renouvelée. Si le progrès technologique est une remarquable preuve du génie intellectuel humain, il ne va toutefois pas sans engendrer de graves répercussions tant sur l’environnement naturel que sur les mécanismes politiques et sociaux. Et c’est là que l’œuvre de Carracedo devient une arme d’introspection massive. Un cri d’alarme pour un monde qui ne peut continuer à ignorer que la planète Terre est aujourd’hui notre seul habitat possible, et qu’il va falloir changer notre façon de vivre pour la préserver.



Carrecedo en train de peindre